"Je vois venir les “jeunes redresseurs”... comme ci... comme ça bureaucrates, pleins de virulences et d’entregent, prêchi-prêcheurs... pleins de bonne foi, de pétulance... Qu’ils ont du Travail plein la gueule, et du flan aussi... Le Travail-salut ! le Travail-fétiche ! Travail- panacée-des-tordus ! Le Travail remède la France ! Travail toutes les sauces !... Les masses au Travail ! bordel foutre ! Les pères au travail ! Dieu au travail ! l’Europe au travail ! Le Bagne pour tous ! Les fils au travail ! Mémères au boulot ! Faut que ça fume ! La grande ivresse des emmerdeurs ! L’intention est excellente... mais faut penser aux “pas abstraits”, à ceux qui vont trimer la chose... ceux qui sont pas dans les bureaux en train de se griser de statistiques, d’épures prometteuses... Ceux qui vont les exécuter les hauts projets miroboliques, qui vont se farcir les mornes tâches au fond des abîmes de charbon... qui vont s’ahurir à la mort autour des chignolles tréfileuses dans le bacchanal âcre des fabriques, toute la vie dans le relent d’huile chaude. C’est pas marrant le tangible."






 

Celine