Lettres...et Email

 
Le dernier numéro que j’ai pu trouver est le #5. Pouvez-vous me confirmer que de nouveaux numéros sont parus depuis ? J’apprécierai beaucoup votre aide.

Nicole DuCharme
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J’avais tout entendu sur votre page, et je suis allé la consulter: je ne suis pas déçu du voyage !!!!

Corey Higgins

 

Alors que je surfe presque tous les jours sur Internet, votre site est le seul dont j’aie lu toutes les pages dans leur intégralité. J’attends avec impatience le prochain numéro. En réponse à l’article de Robert Homes, au sujet de la traduction de Moncrieff comparée à celle de Kilmartin, j’aimerais dire que "In Search of Time Lost" est réellement une traduction littérale du titre français "A la Recherche du Temps Perdu", et que c’est Moncrieff qui a pris des libertés avec la traduction du titre. Ceux qui préfèrent la traduction originale de Moncrieff pourront la trouver sur www.bibliofind.com.

S. Cornet
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Cher Mr. Segal, et chers membres du Marcel Proust Support Group,

 
Je suis ravi d’être tombé sur votre site. Alors que j’entre dans une période de ma vie où une réflexion intense sur mes réactions, intellectuelles comme émotionnelles, s’impose à moi, les deux étant aussi difficiles à considérer séparément que le phénomène physique associé à la voix d’un ami ou d’un amant peut être séparé de l’image mentale que cette voix provoque -  même si on l’entend au loin, par téléphone par exemple - de la position du locuteur, de l’expression de son visage, de la taille de son corps et de la vitalité de son esprit à cet instant, ceci représentant la curieuse interaction, qui défie les lois de l’espace et du temps, qui a lieu dans notre esprit, entre des personnes, des événements et des situations, certains d’entre eux, bien que de longue date, restant visibles aux yeux de l’esprit, constamment sous la surface mouvante des occupations quotidiennes, d’autres remplissant notre sphère quotidienne d’apparitions présentes, d’autres phantasmes encore à venir, dont la matière est un mélange de tout ce qui est arrivé dans le passé, animé par les forces du désir les plus récentes, la volonté et les habitudes quotidiennes, mais qui, une fois arrivées, à notre surprise, en sont arrivées à s’imposer, mais sont radicalement différentes, ayant l’odeur, le poids, l’élan et l’étrangeté de la vie réelle et relèguent nos projets au royaume des rêves dont la valeur s’érode lentement, de même que le passage du temps diminue leur taille dans notre mémoire, comme un paysage, vu d’une voiture qui passe sur la route, peut se rétrécir dans notre champ de vision, la mémoire de ”La Recherche du Temps Perdu” vint et revint à hauteur de ma conscience; car, voici de années, j’avais lu “du côté de chez Swann” , puis relu, enchaînant avec “A l’Ombre des Jeunes Filles en Fleurs” puis "Le Côté de Guermantes” avant de m’arrêter, mon attention inévitablement attirée vers d’autres lectures et d’autres activités qui plaidaient plus intensément pour que je me tournasse vers eux mais son style inimittable et sa sagesse restèrent gravés dans ma mémoire, à tel point que, dès que je me tournais vers un autre auteur doué d’une même méthode d’analyse et de description, même s'il n'avait pas le sens des phrases élaborées propre à Proust, un monde entier de souvenirs et de sensations m’inondait à nouveau, un peu à la manière de la madeleine avec le narrateur chez Proust; ainsi, non content de recommencer la lecture depuis le début, je me mis également à rechercher des références au sujet de Proust, et tombai sur votre site Web.
Je suis réellement jaloux de vous, qui êtes arrivés à tout lire, et impatient de vivre cette expérience moi aussi !
Il y a un livre très intéressant que je n’ai pas fini de lire car je suis retourné à l’histoire de Swann et Odette, donc ça attendra; ce livre, c’est "Comment Proust peut changer votre vie” par un certain Alain de Botton, qui est anglais malgré son nom français.
Je le lis dans sa traduction française, et c’est merveilleux: d’un côté, une caricature des livres d’auteurs, de l’autre, un livre très sérieux. Je ne l’ai pas avec moi actuellement, si bien que je ne suis pas sûr du nom de l’éditeur mais je vous le communiquerai si vous ne le connaissez pas déjà.
Logorrhéiquement Vôtre,
Tom Storer

 

J’ai découvert récemment votre magazine sur Proust. Quel régal: c’est admirable, et j'attends la suite.

Richard French

 

Grand site Web sur Proust! Peut-être est-ce que vous ou l'un de vos amis/lecteurs pouvez m’aider au sujet de quelque chose qui me tracasse depuis des années. Dans A

LA RECHERCHE... Proust parle du merveilleux parfum des aubépines qui poussent à Illiers-Combray. J’essaye de savoir de quel type d’aubépines il s’agit, et comment je pourrais m’en procurer. J’ai appelé une fois l’ambassade de France, et ils m’ont dit que je ferais mieux de laisser tomber, car même si j’arrivais à m’en procurer de la bonne espèce - qu’ils ne connaissaient pas de toute façon - je n'arriviverais pas à en cultiver car nous n’avons pas “le soleil français, la pluie française, la terre française”. Bien que cela soit sans doute le cas, je suis toujours à la recherche de l’aubépine !(*) Je crois savoir que les aubépines ont été remplacées depuis longtemps par des roses d’églantine, mais après tout ce qui a été écrit sur Marcel Proust, quelqu’un doit bien savoir cela ? Merci de votre aide.

Ruth
(*) NdT: a la recherhe de l’aubépine perdue !
 

Je suis très charmé de voir un site Internet sur Proust. Ici dans mon pays, la Turquie, il y a peu de fans de Proust. Et seuls les deux premiers volumes de La Recherche ont été publiés jusqu’à présent. Je n’ai pas encore lu la suite du roman ! J’ai 26 ans et je connais Proust depuis que je suis enfant. Il m’a aidé à me construire ma propre conception de la vie (bien que je ne l’aie lu que vers la fin de mon adolescence).

J’adore lire vos pages. Si vous avez reçu des lettres d’autres Turcs, merci de bien vouloir m’envoyer leurs coordoonnées. Mon adresse est:
swann@turk.net
Amicalement,
Tugrul Ozkaracalar
Turkey
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Chère Miss P,

Je me suis procuré aujourd’hui le troisième tome de la "Recherche..." ! Oui, 'Yapi Kredi' a publié le troisième tome! Et plus tôt que je m’y attendais.

Je me demande même si vous n'êtes pas intervenue auprès d'eux ! J’ai été très occupé pendant une longue période, si bien que je n’ai pas pu lire tous les numéros de PST. Mais j’ai décidé de lire cette semaine tous les articles de tous les numéros. J’ai déjà jeté un oeil à tous les titres. En faisant cela, je me disais "Maintenant Mr.Tugrul, il va te falloir beaucoup de temps. Vraiment "beaucoup" de temps..."
Après ma lecture, pourrai-je vous embêter avec mes questions ? J’en ai déjà une: les mémoires de Céleste Albaret ont-elles eu un impact sur le monde littéraire lorqu’elles furent publiées voici une vingtaine d’années? J’y ai en effet trouvé des détails troublants.
Tugrul Ozkaracalar

 
J’ai beaucoup apprécié vos pages sur Proust. Je voulais vous dire que j’ai écrit un livre sur Proust que vous aimerez peut-être. Il s’appelle “Comment Proust peut changer votre vie”, et est publié chez Pantheon depuis Mai 1997.
Salutations,
Alain de Botton

Proust Goes Postal!
Je viens de tomber sur votre site consacré à mon écrivain préféré et je dois vous dire mon admiration. Il semble que tout un monde de découvertes s’ouvre à moi. J’aimerais beaucoup faire connaissance avec des fans de Proust. J’apprécierais de recevoir des messages de toute la planète. J’aimerais pouvoir discuter sur certains des numéros de votre revue. Il serait intéressant de pouvoir comparer la façon dont l’oeuvre de Proust est perçue dans différents pays. Merci d’écrire ou d’envoyer un email à:

Ireneusz Barczak
Os.Rusa 47/5
61-245 Poznan
Poland
email: irekbae@novci2.ae.poznan.pl

 
Je viens de découvrir la version Web de *Proust Said That*. Je dois admettre que cela m’a amusé. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir trouver pareille chose sur le web. Il est agréable de savoir que d’autres essayent de convertir des gens à la cause Proustienne. J’enverrai bientôt l’argent pour mon inscription et je parlerai de votre site à mes étudiants.
Amicalement,
Curtis Bowman
Department of Philosophy
University of Pennsylvania
Philadelphia, PA

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J'ai pensé que vous seriez intéressée d'apprendre qu'au minuscule Cornell College, a Mt. Vernon, IA, il existe une session de cours qui porte exclusivement sur Proust et La Recherche du Temps Perdu. Le collège fonctionne sur la base d'une session à la fois (chaque session dure 3 semaines 1/2) et l'accent est mis sur le premier tome de la traduction de Montcrieff. En tant que titulaire du cours, je puis vous assurer que nous forçons les étudiants à achever la lecture du tiers de l'oeuvre dans le 3 semaines 1/2! Je me suis moi-même battue avec ce texte, détestant et adorant successivement Marcel. Les quatre heures journalières de discussions sur le roman m'ont saoûlée. La troisième semaine, j'ai saturé et, dans un accès de colère, j'ai déchiré mon livre en deux, ce qui m'a permis de me débarrasser de la première moitié. J'ai gardé la seconde et continué à lire. A la fin des 3 semaines 1/2, j'étais accro, autant que le narrateur à l'opium. J'ai de ma propre initiative organisé un second cours dans lequel quatre âmes vaillantes lisaient et discutaient du second tome. Et ensuite, je me suis tapé le troisième tome toute seule. Arrivée à la fin, je ne savais plus quoi faire de moi. Où trouverais-je ma prochaine dose de Proust ? Elle est apparue sous la forme d'une belle et longue biographie. Et maintenant je m'attaque à Jean Santeuil. Grâce à dieu, il me restera Proust sur la Toile lorsque j'aurai terminé!

Ce fut un réel plaisir de pouvoir lire votre magazine.
Christine Parker

 

Vous trouverez ci-joints 50 $ dont j’espère qu’ils vous parviendront sans encombre par la poste. J’aimerais recevoir un exemplaire du dernier PST et des cinq numéros antérieurs. Au cas où vous n’auriez pas assez d'anecdotes au sujet de Proust, en voici une nouvelle: ma femme et moi avons commencé à nous lire l’un l’autre, à voix haute, la “Recherche du Temps Perdu” début 1995, et nous arrivons aujourd’hui à la fin, c’est-à-dire aux cent dernières pages. Nous avons adopté ce système car nous nous endormions tous les deux lorsque nous lisions la Recherche chacun de notre côté. Cela nous arrive encore de nous endormir lorsque l’autre lit, mais c’est tellement merveilleux de s’assoupir bercé par la musique de Proust. Veuillez accepter l’excédent d’argent ci-joint comme une contribution à vos efforts. Si vous passez par Philadelphie, nous serons heureux de vous rencontrer..

Tom Csaszar
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Au sujet de Proust et de la technologie, je dois dire que c’est une bonne chose que Proust n’aie jamais eu d’ordinateur ni de traitement de texte. Il est bien connu qu’il réécrivit la plupart des passages de son oeuvre plusieurs fois, et lorsque Gallimard lui demanda de relire les épreuves, il ne corrigea jamais les erreurs mais remplit tous l’espace libre en y insérant de nouvelles phrases parmi celles existantes. S’il avait écrit son roman avec un traitement de texte, il n’aurait probablement jamais dépassé la première page (exactement comme moi avec mon roman). Pendant que j’y pense, j’ajoute que nous devrions nous réjouir du fait que Walter Benjamin (qui a d’ailleurs écrit un intéressant essai sur Proust) n’aie pas possédé de machine à photocopier et qu’August Strindberg n’aie jamais eu d’adresse email.

Malte Persson
Goteborg, Sweden

 
 
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P Segal 


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